Loi 64 : définition, impact et enjeux en France pour 2025
100 véhicules : ce n’est plus une option, c’est une frontière réglementaire. À partir de 2025, toute entreprise dépassant ce seuil devra remplacer au moins 20 % de ses utilitaires légers par des modèles à faibles émissions. Pas d’exception selon la forme juridique, nul secteur n’y échappe.
Les sanctions administratives tomberont pour les retardataires, sans ménagement pour les contrats déjà signés. La mesure s’applique aussi aux renouvellements futurs, instaurant une dynamique de verdissement suivie à la trace.
Plan de l'article
Comprendre la loi LOM 2025 : origines, objectifs et cadre légal
La loi de finances 2025 s’inscrit dans un contexte budgétaire tendu. Le projet de loi de finances (PLF 2025), défendu par le gouvernement et examiné par le parlement, vise à rétablir la trajectoire des finances publiques à hauteur de 50 milliards d’euros. Cible affichée : ramener le déficit public à 5,4 % du PIB, d’après les calculs de Bercy et de la Banque de France. Le calendrier ne laisse que peu de marge, Bruxelles surveille de près la dette tricolore.
Dans ce climat de vigilance, la loi pose les bases légales de la transition. Parmi ses axes : une réduction ciblée de certaines allocations, des taxes exceptionnelles visant les entreprises, et un appui renforcé à la transition écologique. Si le PLF 2025 s’attache à la maîtrise des comptes, il entend aussi doper la compétitivité des entreprises et stimuler l’investissement, enjeu décisif face à la concurrence européenne.
Ce texte est une tentative d’équilibre. Le gouvernement multiplie rapports et expertises pour justifier ses choix. Il s’agit d’assumer la responsabilité imposée par l’état des finances publiques, mais aussi de préparer le pays aux chocs à venir. Les arbitrages sur les crédits, les recettes attendues et les mécanismes de contrôle illustrent une gestion serrée, entre exigence et refonte des politiques structurelles.
Quelles obligations pour les entreprises face au renouvellement de flotte ?
Au cœur du dispositif de la loi de finances 2025, le renouvellement de flotte impose un virage tangible. Toutes les entreprises, peu importe leur secteur ou leur statut, se voient imposer des règles strictes. PME régionales ou leaders mondiaux du transport maritime, chacun doit composer avec les mêmes exigences. Les groupes dépassant le milliard d’euros de chiffre d’affaires font face à un contrôle renforcé, avec des contributions supplémentaires et une surveillance accrue.
Le texte dicte un calendrier précis. Les sociétés ont désormais l’obligation de déployer un plan de renouvellement pour leur parc, que celui-ci concerne des véhicules, des navires ou du matériel agricole. L’objectif est limpide : accélérer la bascule vers des équipements moins polluants. Les secteurs agricole et maritime ne sont pas oubliés, des modalités spécifiques leur sont appliquées.
Pour clarifier ces directives, voici les principales obligations :
- Déclaration annuelle détaillant les investissements et les équipements renouvelés
- Respect des quotas de véhicules ou matériels à faibles émissions, avec des objectifs fixés par secteur
- Justification technique en cas de maintien de matériels anciens
Le dispositif prévoit également des contrôles accrus. Les professionnels doivent anticiper la collecte des données, justifier chaque choix et intégrer les nouvelles normes. Au-delà de l’aspect financier, c’est toute l’organisation logistique qui doit être repensée, avec un impact direct sur la gestion de flotte et la stratégie d’investissement.
Renouvellement, quotas et sanctions : ce qui change concrètement en 2025
En 2025, la donne fiscale se resserre pour les entreprises françaises. Avec le report de la suppression de la CVAE à 2030, une contribution complémentaire équivalente à 47,4 % de la cotisation sera exigée. La facture grimpe, la baisse n’interviendra qu’à partir de 2027.
Le renouvellement des flottes s’inscrit dans un dispositif de quotas et de contrôles : aucun secteur n’est épargné, qu’il s’agisse du transport, du maritime ou de l’agriculture. Les grandes entreprises (plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires) sont directement visées par la CEBGE, contribution exceptionnelle sur les bénéfices, modulée selon le palier atteint : 20,6 % entre 1 et 3 milliards, 41,2 % au-delà.
D’autres mesures s’ajoutent. Une taxe sur les rachats d’actions s’appliquera aux opérations menées entre mars 2024 et février 2025. Le fret maritime subira une taxe exceptionnelle de 12 % sur le résultat d’exploitation. Pour le secteur financier, la taxe sur les transactions financières grimpe à 0,4 %.
Pour synthétiser les principales évolutions, voici les points à retenir :
- Suppression de la CVAE reportée, avec contribution complémentaire à la clé
- CEBGE pour les grandes entreprises, avec un taux progressif suivant le chiffre d’affaires
- Taxe sur les rachats d’actions et sur le fret maritime
- Hausse du taux de la taxe sur les transactions financières
En cas de non-conformité, la loi prévoit des sanctions administratives pouvant aller de pénalités financières à l’exclusion de certains dispositifs d’aide ou d’exonération. L’incitation ne laisse guère de place à l’improvisation, et le respect des règles sera étroitement surveillé par l’administration.
Se préparer à la conformité : enjeux pratiques et conseils d’experts
Se mettre en conformité avec les nouvelles exigences du projet de loi de finances 2025 relève désormais d’un travail de fond pour tous les services fiscaux et juridiques. Les entreprises doivent intégrer rapidement les évolutions, qu’il s’agisse de la révision du Crédit d’Impôt Recherche (CIR) ou de la modification du Crédit d’Impôt Innovation (CII). Les dépenses relatives aux brevets ne sont plus éligibles au CIR, le taux du CII tombe à 20 %. Adapter les processus, revoir les dépenses éligibles et renforcer les justificatifs deviennent des réflexes à adopter.
Dans le monde agricole, la prolongation du Crédit d’Impôt Remplacement et l’évolution de la Déduction pour Epargne de Précaution (DEP) imposent une approche différente du risque. Les exploitants bénéficieront d’une exonération partielle de la taxe foncière (TFPNB) et d’un appui accru à l’embauche de saisonniers. Les jeunes agriculteurs voient leur abattement porté à 600 000 euros sur les plus-values de cession, avec des exonérations adaptées à l’envergure de leur exploitation.
Conseils d’experts
Pour aborder ces transformations, quelques recommandations s’imposent :
- Menez une veille active sur les évolutions des crédits d’impôt, en consultant régulièrement les textes validés par le conseil constitutionnel et l’administration fiscale.
- Renforcez la documentation des dépenses, surtout pour les programmes de recherche et d’innovation.
- Saisissez les dispositifs d’accompagnement proposés par les fédérations professionnelles et les cabinets spécialisés.
- Dans l’agriculture, actualisez vos stratégies d’épargne et d’investissement pour tirer le meilleur parti des exonérations et des aides ciblées.
La conformité se joue au quotidien, entre adaptation des outils, échanges avec les conseillers et capacité à réagir dès la publication des décrets. Un défi qui demande autant de rigueur que d’agilité. Reste à voir quelles entreprises sauront transformer cette contrainte en véritable moteur d’innovation et de performance. La ligne de départ est fixée, le compte à rebours a déjà commencé.
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