3 600 magasins, 1,16 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 12 millions investis en communication, ce sont les chiffres qui font tourner la tête du secteur, mais derrière ces indicateurs, un nom s’impose : Guillaume Darrasse. Depuis 2017, il a pris les commandes de Gamm vert et de l’Union InVivo Retail, à une période charnière où les jardineries françaises cherchent à se réinventer. Le marché se concentre, les consommateurs réclament autre chose qu’un simple sac de terreau, et la concurrence ne laisse pas de répit.
À Puymirol, le paysage politique se prépare à changer. Bernard Durruty, figure bien connue de la commune, a annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2026. Un choix qui intervient alors même que la région connaît un regain d’intérêt pour les loisirs verts et que les Jardineries Truffaut adaptent leur offre, poussées par la montée des enjeux environnementaux.
Qui est Guillaume Darrasse, figure locale à la tête de Gamm vert ?
Guillaume Darrasse n’est pas un patron comme les autres. Il incarne cette nouvelle génération de dirigeants qui bousculent la distribution spécialisée, armés d’un solide bagage et d’une vision renouvelée. Son parcours s’est dessiné au sein du groupe coopératif InVivo, où il a multiplié les expériences avant de prendre la barre de Gamm vert. Diplômé de l’ESSEC Business School, il a gravi les échelons en restant fidèle à la même maison, profitant d’une croissance continue de l’enseigne pour affiner sa stratégie.
Diriger Gamm vert, ce n’est pas seulement piloter un réseau de plus de 1 000 magasins. C’est orchestrer un modèle unique, où la franchise côtoie la gestion directe, le tout sous l’égide d’un groupe coopératif qui pèse lourd dans l’agroalimentaire français. Au sommet, Guillaume Darrasse préside le conseil d’administration, épaulé par Jean-Pierre Dassieu, directeur général en charge du quotidien opérationnel.
Autour d’eux, l’équipe se compose de profils complémentaires. Frédéric Guyot, responsable marketing et achats, veille à ce que l’offre reste à la hauteur des attentes, dans un secteur où Truffaut, Jardiland, Bricorama et Weldom ne laissent aucun répit. Gamm vert revendique un chiffre d’affaires de 1,16 milliard d’euros et investit 12 millions dans sa communication, preuve d’une présence affirmée sur le marché. La gouvernance s’articule donc autour d’une vision territoriale forte, mais sans jamais perdre de vue l’agilité commerciale.
Un parcours engagé entre jardinerie et développement territorial
Le succès de Gamm vert repose sur une stratégie de maillage territorial dense. Avec plus de 1 000 magasins, dont 604 points de vente classiques et 65 Gamm vert Nature, le réseau couvre l’ensemble de la France. Ce modèle hybride, piloté par InVivo, associe franchises et succursales pour irriguer aussi bien les villes moyennes que les zones rurales.
Pour illustrer les axes forts de cette politique de terrain, voici quelques initiatives marquantes :
- La marque s’appuie sur une offre personnalisée, adaptée aux spécificités locales.
- Avec « Le Sens du Terroir », présent dans 300 magasins, Gamm vert met à l’honneur les producteurs de proximité.
- Cette gamme représente jusqu’à 12 % du chiffre d’affaires dans les points de vente concernés.
- Ce soutien à l’agriculture locale dynamise les circuits courts et enrichit l’expérience client en magasin.
Le virage vers le numérique n’a pas été négligé. Le rachat de Plantes-et-Jardins.com a permis de développer l’activité en ligne, qui pèse désormais 12 millions d’euros. L’enseigne a également lancé les Comptoirs du Village pour mieux répondre aux besoins spécifiques des territoires ruraux. Des collaborations avec la Ferme d’Ecuillons ou Pasteole illustrent la volonté de multiplier les initiatives et d’ancrer le service dans le quotidien des clients.
La coopérative Oxyane, franchisée du réseau, incarne parfaitement cette capacité d’adaptation. Sous la houlette de Jean-Philippe Bernard, son pôle Grand Public tisse des liens entre innovation commerciale et développement local. La transformation d’Agri Sud-Est en Gamm vert, en 2018, prouve que le groupe sait fédérer les énergies locales sous une bannière commune.
Municipales 2026 à Puymirol : quel impact pour la vie locale après le départ de Bernard Durruty ?
À Puymirol, la décision de Bernard Durruty de ne pas se représenter en 2026 marque un tournant. Maire depuis plus de vingt ans, il avait su imposer un style fait de proximité et d’écoute. Son départ ouvre une période d’incertitude, mais aussi d’opportunités nouvelles. Les commerçants, associations et acteurs économiques s’interrogent sur la suite : quelle orientation sera donnée aux projets d’aménagement ? Comment continuer à soutenir les producteurs locaux ou préserver le patrimoine ?
Le conseil municipal doit désormais composer avec des arbitrages budgétaires complexes et une attente forte de renouvellement. Plusieurs élus souhaitent maintenir la culture de collaboration instaurée par Durruty, mais le contexte exige un leadership neuf. La préparation des élections de 2026 s’annonce décisive pour la cohésion sociale et la continuité des services publics.
Les attentes des habitants évoluent rapidement. Voici ce qui revient le plus souvent dans leurs priorités :
- Améliorer l’accès aux services de proximité
- Dynamiser les initiatives agricoles
- Mettre en valeur le cadre de vie
Comme beaucoup de communes rurales, Puymirol doit réussir à rester attractive tout en maîtrisant les dépenses. Après l’ère Durruty, la nouvelle équipe devra jongler avec des enjeux de représentativité, de renouvellement générationnel, sans perdre l’esprit collectif qui fait la force du village.
Jardineries Truffaut et Gamm vert : tendances, initiatives culturelles et rôle dans la communauté
La jardinerie française a changé de visage. Chez Gamm vert comme chez Truffaut, on ne se contente plus de proposer des plants ou du terreau. Ces enseignes structurent un secteur où la diversité de l’offre et la proximité sont devenues des armes décisives. La concurrence se fait féroce : Jardiland, Castorama, Bricorama, Weldom, Mr. Bricolage, VillaVerde… Tous redéfinissent leur présence sur le territoire, à l’image des sites de Saint-Priest et Saint-Symphorien-d’Ozon, désormais réunis sous l’étendard Gamm vert.
Truffaut et Gamm vert, chacun à leur manière, investissent dans la vie locale. Ateliers pédagogiques, journées portes ouvertes, partenariats associatifs : les jardineries se transforment en lieux de transmission, où se croisent générations et initiatives. Les circuits courts s’affirment dans les rayons, grâce à de nouveaux labels et à des espaces dédiés aux produits régionaux.
Ce mouvement séduit autant les urbains en quête de nature que les ruraux attachés à leur territoire. Les enseignes revendiquent un rôle social et multiplient les initiatives : jardins partagés, événements culturels, conférences sur le végétal. Leur implication dans la transition écologique dépasse désormais le simple commerce. Le secteur, autrefois discret, s’impose aujourd’hui comme un partenaire influent de la vie locale, prêt à écrire une nouvelle page au gré des transformations du pays.


